Badda, fille berbère, et autres récits marocains

Couverture
Plon-Nourrit, 1921 - 271 pages
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 182 - Raho, le consulter sur la coutume, car les bons berbères qui repoussent la loi étrangère ne sont jamais d'accord sur la leur et cherchent toujours quelqu'un qui la sache, ou à défaut, l'invente
Page 96 - En débarquant, écrit-il, ceux d'entre eux qui veulent réellement travailler |en France] quittent leur costume et prennent celui de nos ouvriers, y compris la casquette. Puis, en présence de libertés qui ne sont pas faites pour eux, pour lesquelles ils ne sont pas faits, ils redeviennent anarchistes par défaut de compréhension. Vous trouverez toujours quelques Berbères transplantés et extérieurement européanisés à la tête de tous les mouvements sociaux à forme violente...
Page 90 - Anarchiques en diable, ils se battent, s'entre -tuent ou massacrent leurs voisins. Les ignorer équivaudrait à livrer de proche en proche le pays tout entier à leurs coups de force et un beau jour à quelqu'une de ces poussées formidables telles qu'ils en ont fait déjà dans le passé pour chasser de leur sol maintes races conquérantes dont peu de traces subsistent. Car à travers les âges, malgré tous ses défauts, le Berbère apparaît finalement vainqueur de l'étranger par refoulement...
Page 12 - ... la liberté avec laquelle vieilles ou jeunes .se montraient, travaillaient devant nous, à l'opposé de cette manie hypocrite qu'ont les Arabes des villes de cacher leurs femmes et leurs filles, ce qui jette .entre notre société et la leur un infranchissable fossé et nous sépare d'eux beaucoup plus, malgré leur civilisation raffinée, que nous ne le sommes des Berbères, si frustes soient-ils.
Page 25 - ... de bois réquisitionnées, de demander de la quinine, de passer les lettres de l'envahisseur a,ux envahis, de rapporter les réponses et enfin, parce qu'elle est sacrée, d'amener au hakem le premier homme qui consentira à « causer » et qu'elle présentera comme le « fils de son ventre », « l'amour de ses yeux
Page 178 - Vis-à-vis de leurs sentiments intimes, ces ralliés trouvèrent d'ailleurs toute prête l'excuse de leur idée fataliste qui leur ordonne d'admettre l'autorité du roumi quand Dieu le veut et jusqu'à ce qu'il cesse de le vouloir, admirable doctrine qui semble avoir été faite pour permettre à l'étranger de toucher les cœurs les plus intransigeants et à ceuxci de céder sans déchoir.
Page 216 - Mais derrière eux la montagne gronde, ils l'entendent, ils écoutent le bendir qui appelle aux assemblées tumultueuses. Le Makhzen meurt, disentils, à nous ses débris, les souqs de Fez, les richesses, les femmes et le sanctuaire de Moulay Idriss, fils de celui qui nous apporta la parole de Dieu.
Page 19 - Les hommes allaient ^n venir aux coups au moment où la nuit tombant rappela opportunément chacun à sa tente. Le lendemain matin, •d'un mouvement unanime, ils se retrouvèrent en un endroit écarté pour échapper à leurs femmes. Là, avec plus de sérénité, ils examinèrent la situation. Le plus grand nombre opinait pour que l'on tuât l'officier à la première occasion» Certains, ménageant l'avenir, restèrent muets.
Page 24 - ... douar en douar, de tribu en tribu, libres, exemptes de passion et contre elle protégées par l'âge, intangibles, parce qu'en aucun pays, chez aucun p.euple, on ne tue à la guerre les femmes, sauf chez certaines tribus aryennes qui habitent l'Europe centrale et fort éloignées du pays de Badda.
Page 222 - Soyez certains que si je croyai* notre peuple capable de vivre seul, de se guider, je ne serais pas avec vous, Je sais que pour être en état de gouverner, il lui faudrait d'abord dominer l'anarchie, unir ses forces et vaincre.

Informations bibliographiques