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D'ANGLETERRE

PAR DAVID HUME

CONTINUER JUSQU'A NOS JOURS

PAR SMOLLETT, ADOLPHUS ET AIKIN

TRADUCTION NOUVELLE

Precedee d'un Besai sur la Via et les Morits de Hume

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FURNE ET CIE, LIBRAIRES-ÉDITEURS

RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS, 55

M DCCC XL

D'ANGLETERRE.

GEORGES III.

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LIVRE XIX.

-

Son rapport.

Contestations entre la chambre des communes et la cité. Publication des débats. Le colonel Onslow se plaint que l'on viole les priviléges du parlement. Des imprimeurs sont mandés à la barre. Leur contumace.-L'ordre est donné pour qu'on les conduise en prison.- Proclamation - Ils sont arrêtés et acquittés. Plaintes contre d'autres imprimeurs. — Leur conduite. — Conduite de la minorité. — Le messager est arrêté. — II est conduit devant le lord maire. - Et condamné à donner une caution. - Opérations de la chambre des communes. - L'alderman Oliver et le lord maire sont enfermés la tour. Zèle de la populace. · Conduite du conseil commun. Adresse de Wilkes à se soustraire au ressentiment du parlement. - Formation d'un comité. - Débats sur le bill. Durham-Yard.- Fin de la session. - Pétition de la cité. — Réponse du roi. - Divisions dans le parti de la cité. — Mort du comte d'Halifax. - Changements dans le ministère. Assemblée du parlement. On augmente les forces de mer. - Pétitionnaires qui demandent à être affranchis de l'adhésion par écrit aux articles de religion. - Leur pétition est rejetée. Bill church nullum tempus.-Sermon du docteur Nowel sur le martyre du roi Charles. - Débats pour faire déclarer nuls les remerciments votés à Nowell. On propose de révoquer l'acte qui ordonne de célébrer le 20 janvier. Efforts des non-conformistes. - Motion pour la révocation des lois d'adhésion. Le bill passe dans la chambre basse. Il est rejeté par les lords. — Mariage des frères du roi. — Message du roi au parlement. - Bill sur les mariages dans la famille royale. Il passe dans la chambre des lords. - Protestations. Il passe dans la chambre des communes.-Vigueur de l'administration.-Malheurs dont la famille royale est affligée. — Mort de la princesse douairière de Galles. - Révolution en Danemarck.

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CET esprit d'opposition à la marche de la législature, qui depuis si long-temps distinguait la cité de Londres, prévalut` encore pendant le cours de la session, et fit naître entre la chambre des communes et le lord maire une contestation intéressante à connaître et mémorable par ses résultats.

Malgré les lois établies et les prérogatives du parlement, les éditeurs de certains journaux étaient dans l'usage de rendre compte des discussions des deux chambres. Ces détails sur les affaires du parlement étaient reçus avidement du public, et le succès d'un journal dépendait principalement de la manière dont il les présentait; mais comme chaque parti avait ses journalistes dévoués, on ne s'attachait pas beaucoup à rapporter avec fidélité les discours du parti contraire, et mème on ne peut pas disconvenir que souvent on les dénaturait à dessein. Le seul remède à cet abus était de donner plus d'extension aux priviléges du parlement; car si la chambre admettait une fois qu'il était permis de rapporter ses séances, et laissait aux membres en particulier le soin de poursuivre par les lois ceux qui auraient calomnié leurs intentions, de pareilles poursuites présenteraient des embarras, de l'incertitude et du danger. Jusqu'alors on avait employé très souvent un mode différent de répression: on sommait les journalistes de comparaître à la barre, et on les censurait ou les condamnait à l'amende, suivant la nature de leur délit.

Durant la session, le colonel Georges Onslow se plaignit à la chambre de ce que Thompson et Wheble, tous les deux éditeurs de journaux, avaient calomnié plusieurs membres et faussement interprété leurs discours. Le secrétaire ayant lu les passages qui faisaient le sujet de ses plaintes, il demanda que les imprimeurs fussent appelés en justice pour avoir violé les réglements établis ; il observa que ce honteux abus était porté à l'excès, qu'on déshonorait aux yeux du monde entier les représentants de la nation, en leur prêtant des sentiments exagérés qui ne leur avaient jamais appartenu, et que souvent, par ces infâmes moyens, on parvenait à leur faire perdre la confiance de leurs constituants. Autrefois l'on ne connaissait pas cet usage, ajouta-t-il, et au temps même de la plus violente opposition contre le ministre Robert Walpole, on ne publiait les discussions du parlement que pendant l'intervalle des sessions; encore on y mettait toujours la décence et la modération convenables : maintenant il est d'une absolue nécessité, ou de punir avec sévérité les délinquants, ou d'annuler les réglements établis.

On allégua pour combattre cette motion que les journaux mi

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