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NOTES.

(1) Avant la révolution de 1848, et aux termes de l'ordonnance du 2 janvier 1749, un ouvrier français, une fois entré dans une fabrique, ne pouvait plus la quitter sans avoir obtenu du maître un congé par écrit. Les lois des 17 mars et 17 juin 1771, qui décrétèrent la liberté absolue de l'industrie, affranchirent l'ouvrier de cette sujétion. Ce n'est qu'en 1803 que la loi du 22 germinal astreignit les travailleurs au livret. La rareté des ouvriers, à cette époque, faisait que les maîtres se les enlevaient les uns aux autres. La loi du 22 germinal inventa le livret pour y consigner les engagements des travailleurs. C'était la violation des lois de 1791 et le retour à l'ancien régime.

En 1845, le gouvernement songea à régulariser cet état de choses, et proposa à la chambre des pairs, dans sa séance du 31 janvier, un projet de loi sur les livrets d'ouvriers. La chambre des pairs fit de ce projet l'objet d'une discussion sérieuse, et le modifia considérablement. Il fut enfin soumis à la chambre des députés, le 17 février 1847. Le rapport sur ce projet ne se fit que le 6 juillet, aux derniers jours de la session. Cette circonstance et la Révolution de Février qui survint ensuite empêchèrent la loi d'être votée. Les ouvriers français sont donc, à l'heure actuelle, sous le coup d'une législation déclarée mauvaise par l'ancien gouvernement et les chambres.

(2) Faut-il des espions dans la monarchie? Ce n'est pas la pratique ordinaire des bons princes. L'espionnage serait peut-être tolérable s'il pouvait être exercé par d'honnêtes gens; mais l'infamie nécessaire de la personne peut faire juger de l'infamie de la chose.

MONTESQUIEU, liv. XII., ch. XXIII.

N'ajoutez aucune foi aux espions. Il y a plus d'inconvénients que d'avantages à en avoir.

NAPOLÉON. Instructions laissées par l'Empereur des
Français et roi d'Italie au prince Eugène, vice-roi.
Juin 1805.

La police va découvrir une grande conspiration qui aura, dit-on, de grandes ramifications dans la province et dans l'armée. On nomme déjà les gens qui en seront certainement, mais le travail n'est pas fait.

PAUL-LOUIS COURIER.

LIVRE QUATRIÈME.

LE SUFFRAGE UNIVERSEL.

La volonté du souverain est le souverain lui-même. Les lois qui établissent le droit de suffrage sont donc fondamentales. MONTESQUIEU.

Si nous connaissions les meilleurs d'entre nous,
l'ère des révolutions serait à jamais fermée; malheu-
reusement, nous n'avons aucune méthode certaine
pour les découvrir.
THOMAS CARLYLE.

Unité sans multitude est tyrannie;
Multitude sans unité est confusion.

Aux meilleurs l'empire du monde !

PASCAL
VICO.

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