La guerre de Crimée: les campements, les abris, les ambulances, les hôpitaux, etc., etcLévy, 1858 - 412 pages |
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La guerre de Crimée, les campements, les abris, les ambulances, les hôpitaux ... Lucien Baudens Affichage du livre entier - 1858 |
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Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 233 - ... souvent un état saburral des voies digestives, un délire calme ou furieux. La peau, devenue brûlante, se couvre, après deux ou trois jours, d'une sorte d'éruption qui n'a manqué que chez les sujets trop épuisés, et qui diffère essentiellement de celle de la fièvre typhoïde.
Page 143 - C'est également à cet état d'épuisement qu'il faut attribuer le peu de résultats obtenus par les amputations doubles, c'est-à-dire des deux membres à la fois. d'entretenir simplement des soins de propreté, de désinfecter les plaies en les saupoudrant de chlorure de chaux, et d'abandonner aux seuls efforts de la nature l'élimination des parties mortes. L'abstention des chirurgiens a mis en évidence ce fait, que la nature trace le cercle de démarcation entre les parties vives et les parties...
Page 232 - Dans les derniers jours du siège de Sébastopol, la pourriture d'hôpital, ce typhus des plaies, avait fait de grands ravages. Le scorbut, déjà signalé par Franck comme précurseur du typhus, avait pris d'énormes proportions. Pour éclater, le typhus contagieux n'attendait que la concentration et l'accumulation amenées par la rigueur de l'hiver. Les soldats, entassés dans leurs tentes hermétiquement fermées, dont le sol était humide et imprégné d'impuretés, subirent fatalement l'empoisonnement...
Page 138 - La tente est ici une excellente ressource, surtout si chacun de ceux qu'a attaqués le mal peut avoir la sienne. L'air y est facilement renouvelé; il suffit d'en maintenir le grand tablier circulaire soulevé à quelques décimètres de terre pour entretenir une ventilation continue, fort salutaire, qui ne peut incommoder le malade placé sur un lit, dans une région plus élevée. Quant aux salles qui contiennent des blessés porteurs de pourriture d'hôpital, une fois imprégnées de miasmes contagieux,...
Page 139 - En 1855, le froid n'a pas été très-intense ; ce sont les pluies qui ont abondé; le sol est resté longtemps détrempé, surtout dans les tranchées. Les pieds des soldats , macérés dans l'eau glaciale , ont subi des effets de congélation semblables à ceux que nous avions observés en 1836 sous les murs de Constantine. C'était une tuméfaction accompagnée de rougeur et de plaques gangreneuses plus ou moins prononcées.
Page 235 - Toutefois l'intelligence conservait encore le stigmate du typhus , comme l'attestaient des rêves bruyants pendant la nuil, et, dans le jour, le délire sur quelques points, bien que le raisonnement fût juste sur le reste. Un affaiblissement de l'ouïe et de la vue, une perte plus ou moins complète de la mémoire, persistaient encore assez longtemps; toutefois on ne remarquait pas, comme dans la fièvre typhoïde, la chute des cheveux. Ces heureux changements étaient souvent précédés de saignements...
Page 81 - ... immédiat du sol, soit une peau de mouton, soit un plancher (des planches de caisses à biscuit suffiraient), soit une simple toile cirée qu'on pourrait convertir en manteau, forme roulière, pour les jours de pluie. « La tente-abri est tout à fait insuffisante pour l'hivernage; elle est d'ailleurs trop courte, et laisse passer les pieds des hommes; on la remplace avantageusement par la tente conique, modèle turc, de toutes les tentes la plus chaude et la plus solide contre les coups de vent....
Page 94 - Un jour douteux pénétrait dans ces anfractuosités , et rendait très difficiles les opérations chirurgicales. La nuit, pour ne pas attirer l'attention de l'ennemi, on se contentait d'une misérable petite lampe suspendue à la voûte. Au milieu du bruit sourd et continu de la canonnade dominaient par intervalles les cris des oiseaux de proie, inquiétés dans leurs paisibles demeures, se précipitant de leurs rochers, emportant dans les airs quelques lambeaux de chair humaine. Après la prise...
Page 146 - ... militaires, des officiers de tout grade, le cercueil de M. Mercier, médecin en chef de l'ambulance de ' droite, décoré après la prise de Malakof, mort deux mois plus tard au milieu de ses malades, pour être resté nuit et jour à l'ambulance du Carénage, pour s'être constamment privé d'un repos nécessaire. Je voudrais montrer en quelques mots que, dans l'accomplissement de la seconde partie de leur tâche, celle de l'observation scientifique, on a retrouvé...
Page 153 - Les mouvemens du malade sont facilement contenus par des aides, et, ne fussent-ils pas tout à fait réprimés, je m'abstiendrais encore. Les médecins de l'armée d'Orient étaient de cet avis; ils ont administré le chloroforme avec une grande prudence, s'arrêtant à la période d'insensibilité, et ne la dépassant jamais avec intention. Aussi n'at-on eu aucun accident mortel à déplorer, quoique pendant la campagne d'Orient le chloroforme ait été employé trente mille fois au moins. En Crimée...