tera plus. Les acheteurs augmenteront en proportion directe de l'abaissement des prix; l'écoulement sera prompt, le bénéfice immédiat. AVANTAGES OFFERTS AUX AUTEURS. Le bénéfice net que peut rapporter un volume n'est pas la seule chose qu'un auteur demande à l'édition. Ce qu'il lui faut surtout, pour sa réputation, pour juste satisfaction de son amour-propre, c'est d'être acheté par le plus grand nombre possible de lecteurs. En vendant son œuvre à 10,000 exemplaires au moins, la Bibliothèque Nouvelle lui procure toute l'expansion qu'il est en droit de demander. Sans diminuer en rien son bénéfice légitime, elle étend son action, en même temps qus la juste popularité qu'elle lui donne. AVANTAGES OFFERTS AU PUBLIC. Quant aux avantages que la Bibliothèque Nouvelle offre au public, ils sont tellement visibles, qu'il suffira de les énoncer. Grâce à elle, le lecteur de province et de l'étranger est assimile au lecteur parisien. Du fond de la France, comme à Paris mème, il pourra suivre le mouvement littéraire de son époque; son libraire ne craindra plus d'acheter des livres d'un placement douteux, et lui-même, vu l'abaissement des prix, en achètera davantage. A Paris, comme en province, le public payera un franc seule. ment ce que jusqu'à ce jour, chez n'importe quel éditeur, il a payé 3 fr., 3 fr. 50 et 5 fr. Il trouvera dans un format élégant, imprimé sur beau papier, avec des caractères neufs, la matière de ces volumes dits Charpentier, qui ont eu, jusqu'à ce jour, une faveur méritée malgré leur prix relativement élevé. Quelques rapprochements, donnés ici comme exemples, sur trois volumes pris dans différentes librairies, montreront éloquemment la vérité de cette assertion: Lamartine. Geneviève, Histoire d'une Servante, dont plusieurs éditions ont été épuisées, et qui se vend actuellement chez deux éditeurs au prix de 3 fr.... 1 fr. Stendhal (Henry Beyle).· Parme, etc., qui viennent d'être réédités avec un si grand succès Le Rouge et le Noir, la Chartreuse de en volumes de plus de 500 pages, partout vendus 3 fr... fr. Gérard (Jules). La Chasse au lion et les chasses de l'Algérie. par le célèbre tueur de lions, est en vente au prix de 7 fr. 50 c La Bibliotheque Nouvelle, donnant en plus 12 saisissantes gra vures dessinées par GUSTAVE DORE, le plus populaire des illustra teurs contemporains........ 1 fr. On pourrait multiplier ces citations; mais à quoi bon? Les éditeurs de la Bibliothèque Nouvelle, loin de s'en defler, ont la plus grande confiance dans l'intelligence des lecteurs français. Ils fondent le succès de leur entreprise sur l'accueil qu'ils attendent du public, des auteurs et des libraires. Plus de 200 volumes seront publiés dans le courant de la première année. Ils comprendront non-seulement les auteurs re temporains les plus en vogue, mais la plupart des chefs-d'œuvre des morts glorieux dont il n'est permis à personne d'ignorer les œuvres. Les littératures étrangères fourniront aussi leur contin gent, scrupuleusement choisi, GENEVIÈVE. 384 pages. (MARS 1855). A. DE LAMARTINE. HISTOIRE D'UNE SERVANTE, 1 vol. de ..... 1 fr. Ce livre est à la fois une bonne action et un chef-d'œuvre. Dans toute famille digne de ce nom, il doit passer des mains du maître dans celles des serviteurs. Mme E. de GIRARDIN.-J. SANDEAU.-MÉRY.-Th. GAUTIER. LA CROIX DE BERNY, 1 vol. de 320 pages...... 1 fr. La Croix de Berny est une joute littéraire des plus brillantes. Mme de Girardin, Méry, Théophile Gautier et Jules Sandeau y rompent des lances comme des preux. A qui la victoire ? C'est au public à juger. Le livre n'en est pas moins une œuvre unique en son genre, qui a pris date, et dont l'intérêt ne vieillira pas. Le COMTE DE RAOUSSET-BOULBON. UNE CONVERSION, 1 vol. de 284 pages... 1 fr. L'intérêt qui s'est attaché à ce livre n'est pas dû seul à la vie aventurière et à la fin héroïque de l'auteur. C'est aussi une publication remarquable par le style, par la composition, et qui a le plus légitime succès. Me LAFARGE (née Marie Capelle). HEURES DE PRISON, 1 vol. de 320 pages........... . . . 1 fr. La première édition de ce livre, tirée à 3,000 exemplaires, s'est rapidement et complètement épuisée. Marie Capelle raconte dans ces pages résignées sa vie de réclusion et de silence avec une mélancolie si touchante, avec de tels cris de l'àme, que les cœurs les plus prévenus s'émeuvent à ces plaintes douces. STENDHAL (Henry Beyle). LE ROUGE ET LE NOIR, 1 vol. de 500 pages... 1 fr. On rend enfin aujourd'hui à Stendhal toute la justice qu'il mérite. Le Rouge et le Noir est, de l'aveu de tous, son chef-d'œuvre. PHILARÈTE CHASLES (Professeur au Collège de France). SOUVENIRS D'UN MÉDECIN (de Samuel Waren, 1 vol. de 320 pages.... 1 fr. ..... M. Philarète Chasles a rendu aux lettres les plus grands services par ses travaux consciencieux et élégants sur la littérature étrangère. Le livre de Samuel Waren, en passant par la plume de M. Chasles, n'a rien perdu de son intérêt piquant, de ses révélations 452 nées par des digues, des canaux ou des points de reconnaissance convenus, il n'y a sur le terrain aucune démar cation établie. Le livre de recensement du village indique le nom des propriétaires et le nombre des karats ou portions de karats qu'ils possèdent. Un second livre porte également les droits de chacun des cultivateurs et leurs mutations. Chaque année, après l'inondation, des arpenteurs vérifient la portion de terre inondée de chaque village et la répartissent entre les cultivateurs. Cette opération sert de base à la fixation de la redevance de l'impôt. (HENRI TRIANON, Rech. hist. sur les origines de la propriété foncière, ch. V.) FRANCE. «La France présente une superficie de 52 millions d'hectares, dont 3 millions environ sont incultes, 4 millions appartiennent à l'Etat ou aux communes, et 45 millions sont répartis entre les habitants du sol. Les forèts occupent 7 millions d'hectares sur cette surface, les prairies naturelles 4 millions, les prairies artificielles 3 millions. les vignobles 2 millions, et les terres arables environ 30 millions. La propriété de ce vaste domaine, exploité par 25 millions de cultivateurs, se divise tres inégalement entre eux: 2 millions d'hommes en sont totalement privés, 14 millions en possèdent le quart; les trois quarts restants sont par tagés entre 9 millions de propriétaires. » (AD. BLANQUI, Tablea des populations rurales de la France, en 1850.) Propriétaires fonciers. « Il existe, en France, 5 millions de propriétaires du sol, ne possédant pas, en moyenne, deux hectares, la grande majorité de ce nombre posse dant beaucoup moins!!! Cette classe de propriétaires consomme, pour se nourrir seulement, tout ce qu'elle pro duit!!! L'on ne saurait imaginer un état de choses plus destructif de la grande agriculture, qui seule peut nourrir les peuples. » (J. B. DELAUNAY, La question des céréales en Journ. des Economistes, t. XXV, p. 377). France. Mélayers. du centre de la France, il arrive très souvent que les pro «Dans les pays pauvres, comme sont ceux les gérer ni les faire gérer, les afferment, non à des cultipriétaires qui ne résident pas sur leurs biens, ne pouvant vateurs, mais à des personnes de toutes pro essions, no SP taires, percepteurs, propriétaires plus ou moins aisés, qui, pour un prix annuel payable en argent généralement, trouvent substitués aux lieu et place du propriétaire à l'égard du métayer ou colon; ce qui, pour l'ordinaire, est également préjudiciable à l'un et à l'autre et à la propriété. Quoi qu'il en soit, il ne peut être douteux, ce me semble, pant un domaine, le plus souvent sans bail, n'ayant aucun pour personne, que le métayer, pauvre et ignorant, occu intérêt direct à des améliorations dont il ne peut pas jouir. n'en fera aucune de bonne volonté ni avec zèle; ce n'est donc pas de cette classe si nombreuse et qui exploite une partie si considérable du territoire, qu'on peut raisonnablement attendre et espérer les progrès de l'agriculture. » (V. TRACY, Lettres sur l'agriculture, IVe lettre). INDE. - « ...Les fonds ruraux sont annuellement distribués entre les habitants de chaque village en proportion du capital et des moyens que chacun d'eux possède. (HENRI TRIANON, Rech. hist. sur les origines de la propriété foncière, ch. I). RUSSIE. Partage des terres. -«Le principe sur lequel se fonde le partage des terres parmi les paysans est que toute la population masculine représente une unité collective, en conséquence de quoi la somme des terres, tant champs de labour, prairies et pâturages que forêts, broussailles, lacs et étangs, forme aussi une unité foncière, appartenant non aux différents membres dont se compose la commune, mais à l'unité collective représentée par tous les paysans ensemble. Chaque individu mâle a le droit de réclamer pour sa part l'usufruit d'une quantité de terre égale à celle des autres membres. » Les forêts, les pâturages, les droits de chasse et de pêche, ne pouvant être soumis au partage, restent indivisés et livrés à l'usage de tous; mais les champs ou la terre labourable et les prairies sont effectivement partagés..... Chaque commune a ses arpenteurs, gens de tradition et d'expérience, qui remplissent ces fonctions avec intelligence et au contentement de tous. Ils partagent la tota ité du bien-fonds en plusieurs grandes divisions, homogenes par leur valeur ainsi déterminée, qu'on subdivise en autant de lots que la commune a de membres et qu'on distribue par la voie du sort... >> Le lot de terre resté vacant après la mort d'un membre retombe à la réserve, que la commune donne en ferme ou cultive elle-même, jusqu'à ce qu'elle en ait besoin pour doter un nouveau membre. Quand, après la mort d'un père de famille, les fils qui jusqu'alors n'avaient formé qu'un seul ménage désirent se séparer, ce qui est toujours regardé comme un grand malheur, alors le fils aîné garde la maison, qu'il fait estimer, et donne à ses frères une part égale à celle qui lui reste de l'héritage dont les sœurs reçoivent une quatorzième et la veuve une septième part. » (HARTAUSEN, Études sur la situat on intérieure, la vie nationale et les institutions rurales de la Russie, t. I, p. 135). |