res, tandis que d'autres sont susceptibles d'irrigation, et que d'autres encore possèdent des sous-sols riches en minerai, etc... Il paraît bien difficile de se déterminer si l'on ignore les qualités particulières à chaque région. On peut en tout cas plus rapidement se décider lorsqu'on tient en main des éléments de comparaison. C'est pour ces motifs que nous n'avons pas hésité, si imparfait que dût être notre travail, à disséquer le Maroc d'après sa conformation naturelle et à mettre en relief les ressources économiques de chaque contrée, désirant, avant tout, être utile aux Français qui veulent y aller coloniser. C'est à cette pensée que répond la deuxième partie de ce livre qu'on va lire maintenant; nous nous sommes naturellement plus étendu sur les parties du Maroc soumises à l'influence de la France. DEUXIÈME PARTIE LES RÉGIONS NATURELLES ET LEUR VALEUR ÉCONOMIQUE CHAPITRE II Le Maroc septentrional La zone septentrionale du Maroc comprend : 1° le Rif et les Djebala, d'une superficie de 25.000 kilomètres carrés, qui sont, placés au point de vue politique, sous le Protectorat de l'Espagne; 2o le Fahs de Tanger qui est doté d'une organisation spéciale. Les montagnes du Rif, encore mal connues, s'étenSITUATION dent entre le Cap des Trois Fourches et le Détroit ET LIMITES de Gibraltar. Limitées au Nord par la Méditerranée, au Sud par le Djebel Guilliz, la chaîne méridionale des Mtalza, les Monts des Branès et des Tsoul, les tribus des Menissa, Rerrioua et Beni Meziat, à l'Est par la Moulouya, à l'Ouest par le massif des Djebala, elles affectent la forme d'un croissant aux pointes effilées. Delbrel assigne au Rif, d'après cette délimitation, une superficie de 15.000 kilomètres carrés. En longueur de Ceuta à Melilla, il ne compte pas moins de 250 kilomètres et en profondeur sa partie centrale atteindrait 180 kilomètres environ. (1) Geografia General de la Provincia del Rif, p. 23. |