Libres opinions morales et historiques: essais sur l'époque actuellePoulet-Malassis et De Broise, 1858 - 270 pages |
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Libres opinions morales et historiques: essais sur l'époque actuelle Emile Montégut Affichage du livre entier - 1858 |
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Fréquemment cités
Page 97 - Mémoires touchant l'établissement d'une Mission chrétienne dans le troisième Monde, autrement appelé la Terre Australe, méridionale, antarctique et inconnue , présentés à NSP le Pape Alexandre Vil, par un ecclésiastique originaire de cette même terre.
Page 62 - ... voyait, mystérieux, courir d'un bout de l'Europe à l'autre, gardant d'autant mieux son secret qu'il ne le savait pas lui-même. Du reste, les coudes percés, toujours nécessiteux autant que prodigue, jetant le peu qui lui venait, puis mendiant sans honte au nom de l'empire. On le vit, à la fin, gagnant sa vie comme condottiere dans le camp des Anglais, empereur à cent écus par jour.
Page 51 - L'Hôpital tout un monde de douleurs, la tristesse qu'inspire la vue du mal, l'impuissance de la bonne volonté, la lassitude, conséquence inévitable d'une vie d'épreuves et de chagrins? Cette impression que fait éprouver la vue des portraits de L'Hôpital, M. Michelet l'a ressentie; seulement il la traduit ainsi : «Le malheur et l'exil l'avaient fort aplati, au dehors seulement, car le cœur était admirable. » C'est se montrer bien rigoureux pour quelques actes d'une trop grande circonspection,...
Page 59 - ... pour la conquérir. En vain il l'appelle dans des phrases pleines d'une émotion quasi mystique, en vain il la poursuit de ses désirs ardents et l'interpelle presque avec des larmes, elle refuse de se laisser saisir. Aussitôt qu'il pose le pied sur le domaine des idées générales, tout devient confusion, désordre et chaos. Quand on vient de lire ses quatre volumes sur le xvie siècle, on est rempli d'impressions laissées par le spectacle des évènements.
Page 61 - Le profond Albert Durer, dans son portrait de Maximilien, l'a buriné pour l'avenir au complet, et l'histoire n'ajoute pas deux mots au portrait du maître. Cette grande figure osseuse, fort militaire, d'un nez monumental, est un Don Quichotte sans naïveté. Le front est pauvre, comme l'âpre rocher du Tyrol que l'on voit dans le fond ; aux corniches des précipices errent les chamois que Max mettait toute sa gloire à atteindre. Il était chasseur avant tout, et secondairement empereur ; il eut...
Page 252 - ... L'habitude de l'analyse à outrance et de l'observation intime, en éclairant les abîmes de sa conscience, paralyse les forces de sa volonté. Cette méditation trop continue dérange l'équilibre de ses facultés, et le fait incliner vers un certain scepticisme élevé et découragé qui le rend incapable de choses que le plus vulgaire des hommes mènerait à bonne fin. Son âme est celle d'un vrai prince; il en a la condition essentielle, qui est d'être à son aise partout, et de savoir causer...
Page 126 - Maîtres et serviteurs se seraient agenouillés au pied des mêmes autels, auraient écouté les paroles, également applicables aux uns et aux autres, des ministres de Dieu, auraient eu les mêmes croyances. Sous cette influence morale, une hiérarchie du travail (cette chose si désirable) se fût organisée, des droits et des devoirs mutuels seraient nés. En retour de l'obéissance et du travail de son serviteur, le maître aurait étendu sur lui sa protection. Si l'industrie doit réellement...
Page 53 - Michelet, au nom de ses idées démocratiques de 1856, s'en indigne : « Foule idiote qui brisait les mortes idoles, adorait les vivantes ! guerre absurde de la liberté au nom d'un prince du sang, au nom d'un roi captif des Guise! » Cette préoccupation du temps présent dans le récit des choses du passé l'entraîne dans des jugemens précipités qu'il est ensuite obligé de réviser luimême et de casser.
Page 75 - La renaissance ne se présente plus à nous sous la forme où elle se présentait à nos pères, comme la rénovation des lettres et la substitution des bonnes méthodes naturelles aux méthodes artificielles de la scolastique. Elle fut un mouvement catholique dans tous les sens. Quoiqu'elle ait servi la réforme par ses pamphlets, par son érudition, par ses traductions des Écritures, elle ne s'allia jamais étroitement avec le protestantisme, et resta toujours à son égard dans une stricte neutralité;...
Page 77 - ... évolution de la pensée, et, pour tout dire, une préparation d'un catholicisme plus compréhensif, d'une église moins exclusive que celle du passé ; c'est la promesse d'une église catholique qui n'exista pas dans le passé même pour les meilleurs esprits, mais que nous commençons à pressentir de nos jours, et qui est destinée à renfermer dans sa vaste enceinte les hommes bons et sages de tous les pays et de tous les temps. Dans cette réconciliation de toutes les sagesses se trouve...