Causeries littérairesLévy, 1855 - 356 pages |
Autres éditions - Tout afficher
Expressions et termes fréquents
admirable Albert de Broglie âmes amour Antoine Lemaistre assez Autran Balzac beau Beauchesne belle bourgeois charme chose chrétien cœur comédie Cousin Coutard critique Démétrius démocratie Dieu dire donner douleurs écrivains Émile de Girardin époque esprit eût femme fille force génie Girardin gloire goût gouvernement Guizot hélas héros histoire hommes humaine idées intelligence jeune Joseph Autran jour Jules Janin l'âme l'art l'auteur l'esprit l'histoire l'homme laisser Lamartine Leconte de Lisle liberté littéraire littérature livre Louis XIV Louis XVII lutte madame Madame Bovary madame de Maintenon mademoiselle main marquise Mémoires ment mieux moderne mœurs monarchie monde morale mort Musset noble Octave Feuillet œuvres passé passions Penarvan pensée personnages phase philosophie poëme poésie poëte poétique politique Ponsard pourtant premier qu'un reste Révolution révolutionnaire rien Robert Emmet roman royale royauté s'est Salvandy scène semble sentiment serait seul siècle société souvenirs spirituel succès talent théâtre tion tour Ulbach vérité voilà vrai
Fréquemment cités
Page 57 - Guizot dans son beau langage; pourtant voici mon inquiétude. La démocratie a deux graves défauts : elle aspire passionnément à dominer seule, et elle est habituellement dominée par ses intérêts et ses passions du moment. A en juger par l'histoire du monde, c'est, de toutes les puissances sociales, la plus exigeante et la plus imprévoyante, celle qui admet le moins des limites et un partage, et aussi celle qui obéit le plus à ses fantaisies présentes, sans souci du passé ni de l'avenir....
Page 98 - Tertullien * , parce qu'il nous montre encore quelque forme humaine, ne lui demeure pas longtemps: il devient un je ne sais quoi, qui n'a plus de nom dans aucune langue; tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu'à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes.
Page 284 - Fume ; la langue rude et rose va pendant ; Et sur l'épais poitrail, chaud comme une fournaise, Passe par intervalle un frémissement d'aise. Toute rumeur s'éteint autour de son repos : La panthère aux aguets rampe en arquant le dos; Le python musculeux, aux écailles d'agate, Sous les nopals aigus glisse sa tête plate , Et dans l'air, où son vol en cercle a flamboyé , La cantharide vibre autour du roi rayé.
Page 285 - La panthère aux aguets rampe en arquant le dos ; Le python musculeux, aux écailles d'agate, Sous les nopals aigus glisse sa tête plate ; Et dans l'air où son vol en cercle a flamboyé La cantharide vibre autour du roi rayé. Lui, baigné par la flamme et remuant la queue, II dort tout un soleil sous l'immensité bleue. Mais l'ombre en nappe noire à l'horizon descend. La fraîcheur de la nuit a refroidi son sang ; Le vent passe au sommet des herbes ; il s'éveille, Jette un morne regard au loin,...
Page 253 - Vous avez connu celles de sa mère, de cette reine héroïque qui, impatiente de quitter la terre où elle avait tant souffert, priait le bourreau de se dépêcher. Vous avez connu celles de sa tante, de cette vierge chrétienne qui, d'un œil suppliant, lorsqu'on lui enlevait son vêtement pour mieux la frapper, demandait au nom de la pudeur qu'on lui couvrît le sein, et maintenant oserai-je vous répéter les paroles suprêmes de l'orphelin?
Page 91 - Depuis Homère, Eschyle et Sophocle, qui représentent la Poésie dans sa vitalité, dans sa plénitude et dans son unité harmonique, la décadence et la barbarie ont envahi l'esprit humain.
Page 299 - ... ya vingt ou trente ans, de Cinq-Mars à Colomba, le roman français, toutes réserves faites sur sa moralité et ses tendances, était dans une période de splendeur : aujourd'hui, je le vois descendre à Germaine, tomber à Madame Bovary, et la décadence me semble manifeste. Est-ce moi qui me trompe? Dois-je m'en prendre à un changement d'optique, répéter, avec le chat de la fable, que les ans en sont la cause, me...
Page 254 - « Or, on ne faisait aucune musique ni dans la tour ni dans les environs ; aucun bruit du dehors n'arrivait en ce moment à cette chambre où le jeune martyr s'éteignait. Gomin, étonné, lui dit : « De quel « côté entendez-vous cette musique ? — De là-haut ! « — Y at-il longtemps? < — Depuis que vous êtes à « genoux. Est-ce que vous n'avez pas entendu ? « Écoutez, écoutez! » — Et l'enfant souleva par un mouvement nerveux sa main défaillante, en ouvrant ses grands yeux illuminés...
Page 94 - Je suis de ceux que la presse a beaucoup servis et beaucoup attaqués. J'en ai fait moi-même, dans le cours de ma vie, un grand usage. C'est en mettant publiquement mes idées sous les yeux de mon pays que j'ai fait mes premiers pas dans son attention et son estime. En avançant dans ma carrière, j'ai eu constamment la presse pour alliée ou pour ennemie, et je n'ai jamais hésité à me servir de ses armes, ni craint de m'exposer à ses coups. C'est une puissance que je respecte et que j'accepte...
Page 57 - ... d'être à la fois ambitieuses et patientes. La démocratie moderne saura-t-elle réunir des qualités si diverses? Reconnaîtra-t-elle des pouvoirs autres que le sien et des nécessités contraires à ses désirs? Acquerra-t-elle, en gouvernant, plus de mémoire et plus de prévoyance? Apprendra-t.-elle à porter aux traditions du passé plus de respect, à donner aux impressions du présent moins d'empire, à tenir plus de compte des besoins et des chances de l'avenir? Grandes et périlleuses...