Mémoires pour servir à l'histoire de France sous le règne de Napoléon, écrits à Ste.-Hélène sous sa dictée, par les généraux qui ont partagé sa captivité, Volume 8

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Page 62 - Vauban a organisé des contrées entières en camps retranchés, couverts par des rivières, des inondations, des places et des forêts; mais il n'a jamais prétendu que ces forteresses seules pussent fermer la frontière : il a voulu que cette frontière, ainsi fortifiée, donnât protection à une armée inférieure contre une armée supérieure; qu'elle lui donnât un champ d'opérations...
Page 361 - Conformément aux instructions verbales que je vous ai données et à l'esprit de toutes mes lettres, vous ne devez pas permettre que, dans aucun cas, l'Impératrice et le roi de Rome tombent entre les mains de l'ennemi.
Page 357 - J'ai donc pris le parti de revenir sur Soissons. Il est probable que l'ennemi aurait évacué Laon dans la crainte d'y être attaqué, sans l'échauffourée du duc de Raguse, qui s'est comporté comme un sous-lieutenant. L'ennemi a fait des pertes énormes; il a attaqué hier cinq fois le village de Clacy, et a toujours été repoussé. La jeune garde fond comme la neige; la vieille garde se soutient. Ma garde à cheval aussi se fond beaucoup : il est indispensable...
Page 361 - Bouillerie et le trésor. Ne quittez pas mon fils, et rappelez-vous que je préférerais le savoir dans la Seine plutôt que dans les mains des ennemis de la France : le sort d'Astyanax, prisonnier des Grecs, m'a toujours paru le sort le plus malheureux de l'histoire.
Page 116 - La tactique, les évolutions, la science de l'ingénieur et de l'artilleur peuvent s'apprendre dans des traités, à peu près comme la géométrie; mais la connaissance des hautes parties de la guerre ne s'acquiert que par l'expérience et par l'étude de l'histoire des guerres et des batailles des grands capitaines.
Page 163 - L'idée d'incendier une ville de trois « cent mille âmes, presque aussi étendue que Paris, » n'était pas considérée comme une chose possible. En » effet, il était plus raisonnable de faire la paix, que de » se porter à une telle barbarie. » L'armée russe livra bataille à trois journées avant » d'être à Moskou ; elle fut battue. L'armée française » entra dans la ville ; pendant quarante-huit heures » elle fut maîtresse de toutes ses richesses; les res» sources qu'elle y trouva...
Page 34 - C'est par la combinaison de toutes ces évolutions qu'une avant-garde ou une arrière-garde inférieure en nombre évite les actions trop vives, un engagement général, et cependant retarde assez l'ennemi pour donner le temps à l'armée d'arriver, à l'infanterie de se déployer, au général en chef de faire ses dispositions, aux bagages, au parc, de filer.
Page 75 - Russie ; on n'en éprouvera pas moins une grande satisfaction à s'enrichir de plusieurs millions d'ames , et à voir entrer bien des millions dans le trésor. Aujourd'hui , comme alors, la maison d'Autriche répugnera, mais consentira au partage de la Turquie : elle trouvera doux d'accroître ses vastes états, de la Servie, de la Bosnie et des anciennes provinces illyriennes, dont Vienne fut jadis la capitale.
Page 34 - Combien faut-il de cavalerie différente dans une armée, et en quelle proportion? La cavalerie légère doit éclairer l'armée fort au loin ; elle n'appartient donc point à l'infanterie : elle doit être soutenue, protégée, spécialement par la cavalerie de ligne. De tout temps, il y eut rivalité et émulation entre l'infanterie et la cavalerie : la cavalerie légère est nécessaire à l'avant-garde, à l'arrière-garde, sur les ailes de l'armée ; elle ne peut donc pas être attachée à...
Page 183 - Vienne avait déjà pris des engagemens avec la Russie et la Prusse ; elle allait se déclarer au mois de Mai, quand les succès inattendus de l'armée Française l'obligèrent à marcher avec plus de prudence. Quelques efforts qu'elle eût faits, son armée était encore peu nombreuse, mal organisée et peu en état d'entrer...

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