Le livre d'un père

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J. Hetzel, 1877 - 247 pages
 

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Page 140 - Tu seras soldat, cher petit! Tu sais, mon enfant, si je t'aime? Mais ton père t'en avertit, C'est lui qui t'armera, lui-même ! Quand le tambour battra demain, Que ton âme soit aguerrie, Car j'irai t'offrir, de ma main, A notre mère, la Patrie!
Page 221 - TRAVAILLONS Mes enfants, il faut qu'on travaille ! Il faut tous, dans le droit chemin, Faire un métier, vaille que vaille, Ou de l'esprit ou de la main. Nul ici-bas ne se repose.
Page 25 - Avant de savoir l'allemand, La physique et le latin même, Aimez ! c'est le commencement : Aimez sans honte et vaillamment, Aimez tous ceux qu'il faut qu'on aime. Mais il est trop peu généreux D'aimer tout bas et bouche close. A ceux que l'on veut rendre heureux, Des souhaits que l'on fait pour eux II faut dire au moins quelque chose.
Page 25 - Votre bon cœur s'épanouisse. Voyez ! dans le meilleur terrain, Parmi les blés hauts et superbes, C'est Dieu qui mêla, de sa main, Le bluet d'azur au bon grain, Le pavot rouge à l'or des gerbes. Vous, ainsi, savants, mais joyeux, Charmez la maison paternelle. Quand on a le sourire aux yeux, A la lèvre un mot gracieux, La vertu même en est plus belle.
Page 3 - A mon cher petit Paul. / •Petit enfant, petit oiseau, Quand tu fredonnes dans ma chambre, Je me crois en plein renouveau, Fût-ce aux tristes jours de décembre. Petit oiseau', petit enfant, Les murs noirs, les pages méchantes, L'ennui, le brouillard étouffant, Tout s'éclaircit lorsque tu chantes. Il fait soleil dans la maison Sur chaque meuble où tu te poses; Ton sourire à chaque saison Donne des lilas et des rosés.
Page 141 - Sois fils et frère jusqu'au bout ; Sois ma joie et mon espérance, Mais souviens-toi bien qu'avant tout, Mon fils, il faut aimer la France. Elle a subi le grand affront, Mais Dieu veut qu'elle se relève. Nos écoliers la vengeront Et par l'esprit et par le glaive. Oui, nos fils feront. leur devoir... Fais d'abord celui de ton âge; On acquiert, quand on sait vouloir, Et la science et le courage. Travaille en silence, obéis, Apprends à tout souffrir sans larmes ; Et plus tard, servant ton pays,...
Page 64 - Qu'un mot juste suffît aux plus grandes pensées, Que l'âme la plus haute est simple en ses discours; De mon âpre hyperbole il modérait le cours, Prisant dans nos combats, pour la plus juste cause, La générosité par-dessus toute chose. Il fut mon maître en tout ; c'est de lui que j'ai pris Les dogmes que je sers, la langue que j'écris. Tous vantaient sa raison qui jamais ne dévie, Son esprit clair, charmant, loyal comme sa vie, Acéré sans venin, gai sans être moqueur... Mais que serait-ce,...
Page 20 - ... S'ils gardent mieux que moi, tout en suivant ma trace, Les solides vertus qui fondent une race ! Si, de plusieurs degrés rehaussant la maison, Ils se font de leurs mains un solide blason ! Jadis j'avais rêvé d'ennoblir mes ancêtres, Je me réglais sur eux, je les prenais pour maîtres... Il me serait, au prix des efforts que je fis, Bien doux d'être à mon tour ennobli par mes fils. Je sais que peu de noms s'inscrivent dans l'histoire; Mais on acquiert l'honneur à défaut de la gloire :...
Page 13 - Elles vont, la main dans la main, On ne les voit jamais qu'ensemble; Sans que l'une à l'autre ressemble, Toujours sur le même chemin Elles vont, la main dans la main.
Page 19 - Vous savez si, cherchant ou le pouvoir ou l'or, Autre part qu'en vos cœurs j'ai placé mon trésor! Mais, pour mes bien-aimés, je suis insatiable. Qu'importent mes vieux jours que la souffrance accable, Si, comblé par le ciel dans mes vœux les plus doux, Tout ce que je n'eus pas, je vous le donne à vous ! Si, travaillant d'accord avec la Providence, Je laisse aux chers petits la joie et l'abondance! Si je les ai faits tels, si fiers, si généreux, Que l'honneur de mon nom s'agrandisse par eux...

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